Dossier spécial : les activités sportives pour les enfants

JM Maillet Contoz, le 5 janvier 2021 0 commentaire

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Activités sportives : Une offre diversifiée pour les enfants en situation de handicap de la région Auvergne Rhône-Alpes

Dans ce nouveau dossier, nous vous invitons à découvrir différentes structures de la région Auvergne Rhône-Alpes qui proposent des activités sportives adaptées aux enfants en situation de handicap. Les vertus du sport ne sont plus à prouver car leurs bénéfices vont bien au-delà de la simple forme physique. Tous les enfants « ordinaires » découvrent le sport à l’école mais aussi avec leurs parents ou leurs camarades. Ils peuvent aussi facilement se projeter dans un sport en regardant une compétition à la télévision. Mais qu’en est-il pour des enfants en situation de handicap ?
Pour ces enfants, les opportunités sont limitées par le faible nombre de structures qui proposent des activités adaptées à différents formes de handicap et tranches d’âge, mais aussi dans des temps qui se conjuguent avec la disponibilité des parents, les possibilités de transports ou l‘organisation de la vie en établissement. Au fil de cet article, vous suivrez nos rencontres avec les responsables d’une sélection de structures, qui, au delà de l’avantage qu’elles ont d’exister, sont animées par des passionnés, des personnes qui voient dans l’enfant en situation de handicap un être en devenir, une lumière intérieure et une capacité de prendre possession de son corps. Des passionnés qui considèrent la pratique régulière d’une activité physique comme un droit fondamental. Pour les parents, c’est la chance de voir leur enfant s’épanouir et partager des activités ludiques et structurantes avec d’autres enfants.
Bien que faible, l’éventail des opportunités va bien au-delà de ce que nous vous proposons ici. Nous vous invitons donc à faire des recherches sur le web ou via des fédérations sportives pour profiter de qui pourrait exister à proximité de chez vous. 
 

Comité Départemental du Sport Adapté du Rhône Métropole de Lyon

Pauline Rochas - Comité départemental du Sport Adapté du Rhône MétropoleDébutons notre périple à Lyon avec le Comité Départemental du Sport Adapté (CDSA) du Rhône Métropole de Lyon. Cette représentation de la Fédération Française du Sport Adapté illustre la dichotomie qui existe en France entre sport adapté et handisport. Notons au passage que ces deux approches faisaient l’objet de la grande cause régionale en 2018.

Le CDSA Rhône Métropole de Lyon remplit une mission importante que Pauline Rochas, Conseillère Technique Fédérale, nous décrit : « Nous avons pour mission d’organiser, de développer et de promouvoir les activités physiques pour les personnes, et donc les enfants, en situation de handicap mental ou psychique ». Une mission qui concerne des handicaps tels que les troubles du comportement,  la trisomie 21, les troubles autistiques, les personnes en dépression ou en grave addiction… 

« Pour remplir cette mission nous menons plusieurs types d’actions, telles que des manifestations sportives ou des journées inter-établissements. Ces activités se déclinent elles-mêmes en pratiques de loisirs et de compétition. Pour être plus précise, au cours de l’année scolaire,  nous organisons chaque jeudi après-midi la découverte d’une activité physique (tennis, course d’orientation, judo, basket, escrime…). Nous proposons aussi des stages sportifs les weekends, et des séjours sportifs durant les vacances scolaires. À cela s’ajoute la possibilité de participer à un cycle de séances hebdomadaires pour progresser dans une activité en particulier. Un groupe va, par exemple, se retrouver chaque lundi, d’octobre à juin, pour faire de l’escalade. S’il s’agit de progresser au niveau sportif, c’est aussi la possibilité pour les enfants d’une progression au niveau cognitif ou  relationnel ». Le CDSA propose une quinzaine d’activités différentes par semaine.

Côté planning, les équipes du CDSA travaillent en journée avec des établissements tels que les IME, les SESSAD, les IMPRO, les ITEP (Institut Thérapeutique, Educatif et pédagogique). Les soirées et weekends sont quant à eux laissés à des associations partenaires de sport adapté. Il y en a une vingtaine sur le département et elles sont spécialisées sur des disciplines sportives telles que le foot, le judo, le tennis, le tennis de table, la lutte, l’équitation… « L’inscription et les informations nécessaires pour accéder à ces associations passent malgré tout par le comité, précise Pauline Rochas. Nous accueillons les enfants de 6 à 18 ans », soit un spectre suffisamment large pour accueillir le plus grand nombre.

La participation passe par l’achat d’une licence multisport à la Fédération Française du Sport Adapté. Une licence permet la pratique de différentes disciplines, un sérieux avantage lorsque l’on hésite entre deux ou trois actrivités. Autre bénéfice, celui d’avoir accès à un comité dans chacun des départements de la Région, avec le même volet de prestations et la même qualité d’acceuil. Pour les parents qui se posent la question, Pauline Rochas souligne que l’encadrement est assuré par des enseignants diplômés en activité physique adaptée. « Ils sont qualifiés pour encadrer des personnes à besoins spécifiques, adapter les activités et prendre en compte les capacités spécifiques de l’enfant ». Cela passe par l’adaptation du temps des séances pour des raisons de concentration, et le fait de rendre les activités plus ludiques et plus variées pour maintenir une participation optimum. « Les couleurs sont très utlilisées pour des raisons cognitives et pédagogiques » ajoute Pauline Rochas.
Posons notre regard sur une particularité du sport adapté : « les activités motrices ». Elles ciblent les personnes atteintes d’un handicap sévère et consistent à leur faire faire des choses simples, telles que des parcours moteurs, déambuler dans un environnement particulier, participer à des jeux de lancer avec des balles et des cibles de couleurs. « L’objectif est vraiment de proposer une simple activité physique à ces personnes ». En conclusion, rappelons que les apports du sport adapté sont aussi variés qu’importants, pour une meilleure condition physique, une meilleure hygiène de vie, le développement de ses fonctions cognitives, ou encore la possibilité d’élargir ses capacités de communication, d’interaction et de relations avec les autres. Cela permet aussi d’acquérir une meilleure estime de soi, d’être dans un sentiment positif, d’éprouver du plaisir et de prendre conscience que l’on peut réussir comme tout le monde. N’hésitez pas à vous rapprocher du CDSA le plus proche de chez vous.

Dispositif d’Accompagnement du Handicap vers des Loisirs Intégrés et Réguliers (DAHLIR)

DALHIR, dispositif d'accompagnement du handicap vers les loisirs intégrés et réguliersMaintenant, nous nous échappons en Haute-Loire, au Puy-en-Velay. C’est l’occasion de découvrir le DAHLIR, Dispositif d’Accompagnement du Handicap vers des Loisirs Intégrés et Réguliers. Cette incroyable association, née en Haute-Loire en 2012, accompagne les personnes en situation de handicap, en précarité sociale ou atteintes de maladies chroniques, dans leurs projets d’activités de loisirs et sportives régulières, en milieu ordinaire.

Si le Dahlir s’est rapidement déployé sur 8 départements dont 7 en auvergne Rhône-Alpes, l’accompagnement des enfants en situation de handicap se fait quant à lui sur 4 départements : Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme. L’association a vu le jour à partir d’une demande de terrain. En 2006, un jeune homme trisomique a découvert la pétanque lors d’une journée d’initiation et s’est pris de passion pour cette activité. C’est alors que certaines personnes ont jugé pertinent de créer une approche du sport, basée sur le projet, la demande de la personne, en prenant appui sur les structures de sport et de loisirs en milieu « ordinaire » situées à proximité de son lieu de vie.

C’est Carine Bonnal Chargée de communication qui nous explique la philosophie et le fonctionnement de l’association : « Notre mission, c’est de faciliter l’accès aux loisirs pour tous, car nous considérons que c’est un droit fondamental au même titre que l’accès à l’emploi et au logement. Ce que nous proposons, c’est un accompagnement individualisé vers une pratique régulière du sport, des loisirs ou d’activités culturelles. Cela peut paraître évident pour la plupart d’entre nous, mais malheureusement il y a un certain nombre de personnes qui n’ont pas accès à ce droit pour diverses raisons. Pour nous, les différences sont davantage une richesse qu’un frein, et chacun a son rôle à jouer ».

Le dispositif s’adresse aux adultes et enfants en situation de handicap et vise une pratique pérenne d’activité de loisirs en milieu ordinaire. « L’accompagnement se fait sur la base d’une démarche volontaire de la part de la personne concernée, de ses parents ou d’un établissement, précise Carine Bonnal. Lors d’un premier entretien nous validons ensemble le projet de l’enfant, ses besoins, ses envies, afin qu’il puisse pleinement s’épanouir dans une activité de loisirs, sportive ou culturelle de manière régulière ». C’est ensuite que commence le véritable travail de l’association. Il s’agit de trouver en local le club ou la structure qui va répondre au mieux aux envies et besoins de l’enfant. « Notre objectif est de créer un lien authentique tout en sensibilisant les deux parties afin de garantir une relation durable et épanouissante ». Comme nous pouvons le voir, la dimension humaine prend le pas sur la simple pratique sportive.

Mais l’enfant n’est pas livré à lui-même une fois le club de prédilection trouvé. Ce que nous explique Carine Bonnal : « En fonction des besoins, nous mettons en place une à trois séances d’essai pour amener l’enfant à devenir un adhérent autonome du club ou de la structure de loisirs. Nous gardons le contact et assurons un suivi sur deux ans pour nous assurer que le projet se poursuive dans les meilleures conditions possibles. Et parfois cela fait aussi émerger de nouvelles envies, de nouvelles idées ». Petite particularité pour les centres de loisirs : ces derniers ont la possibilité d’être accompagnés dans l’accueil et l’inclusion d’enfants en situation de handicap, notamment via le  dispositif DAS (Demande d’Accompagnateur Supplémentaire). Sur ce sujet, le DAHLIR travaille avec l’appui des services l’État, en particulier la Direction Départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des Populations, ainsi que les CAF des départements et les MDPH. « Concrètement, la CAF et la MDPH peuvent financer un poste d’animateur supplémentaire qui accompagne l’enfant en situation de handicap lorsqu’il est au centre aéré. Il aide l’enfant en situation de handicap sur le temps extrascolaire et assure le lien avec le groupe d’enfants. »

Le rôle de cet accompagnant est de faciliter l’accueil de l’enfant et de favoriser sa sociabilisation au sein du centre de loisirs afin de le porter vers toujours plus d’autonomie. « Ce sont, la plupart de temps, des animateurs de formation BAFA en support de l’équipe d’animation. L’animateur supplémentaire assure le lien avec les parents,  pour que l’enfant s’épanouisse et profite au maximum de ses vacances ». Au cours d’une année, précise Carine Bonnal, le volume de nos interventions est limité par nos capacités en ressources humaines, et ce bien que le DAHLIR travaille déjà avec plus de 1000 structures de loisirs et de sport sur les 4 départements du Puy-de-Dôme. En 2019, le dispositif a tout de même permis d’accompagner près de 200 enfants dans des activités sportives, 60 projets culturels et 170 enfants dans les centres de loisirs.

Avec une approche globale basée sur l’épanouissement, la sociabilisation et l’autonomie de l’enfant, le Dahlir fait face à une demande croissante de la part des familles comme des centres de loisirs.

Comité du Rhône Handisport : le dispositif Handi-enfants

Audrey Morel Comité du Rhône HandisportAprès ce détour dans le département de la Haute-Loire, revenons à Lyon, pour découvir le Comité du Rhône Handisport qui existe depuis 1973. C’est en compagnie d’Audrey Morel – Educatrice sportive Spécialisée et Camille Kramer – Educateur sportif Spécialisé que nous allons faire connaissance d’une offre dédiée aux enfants en situation de handicap. En effet, dès la création de cette structure, les équipes du Comité du Rhône ont fait le constat que les clubs accueillaient surtout des adultes en situation de handicap. Il fallait réagir.

En 1993 avec l’aide de d’APICL, les responsables ont décidé de créer en interne une section pour accueillir des enfants en phase « avant-club ». Le dispositif Handi-enfants est né avec pour but avoué de leur faire découvrir un large panel de sports. L’objectif recherché est de faire naître chez l’enfant un coup de cœur pour la discipline, qu’il pourra ensuite pratiquer en club à l’adolescence et une fois adulte.
L’accueil des enfants reste une carence dans la plupart des clubs, qui ne savent pas comment s’organiser avec ce jeune public, surtout par manque de personnel (salariés ou bénévoles).
« Bien que la volonté du Comité du Rhône Handisport soit la pratique d’un sport sur le long terme, le dispositif Handi-enfant relève plus de la découverte que de la pratique d’un sport au sein d’un club, précise Audrey Morel. En qualité de Comité Départemental, nous sommes cependant en lien avec de nombreux clubs, et dès que c’est possible, nous orientons les enfants vers l’un d’eux ».

Il faut payer une cotisation annuelle de 160€ à la Fédération Française Handisport pour profiter du dispositif, ce qui est très faible au regard des services mis à disposition et de la possibilité d’accueillir des enfants atteints de différentes formes de handicap entre 4 ans et 14 ans (avec possibilité jusqu’à 18 ans).

Le dispositif s’est doucement fait connaître grâce aux parents qui ont envoyé leurs enfants et des professionnels qui l’ont utilisé, sachant que ces derniers arrivent la  plupart du temps par l’intermédiaire de centres médicosociaux, d’IME ou d’autre structures spécialisées. Mais des obstacles ralentissent le système, notamment la crise sanitaire, et de manière plus structurelle le transport adapté et la capacité des parents à compenser cette difficulté.

En 2019, le dispositif a accueilli une douzaine d’enfants, ce qui est une progression par rapport à l’année précédente. « Ce chiffre peut paraître faible mais il faut tenir compte des différents handicaps qui nécessitent une organisation logistique importante pour assurer aux enfants une séance cohérente. Nous ne sommes que deux encadrants, et au-delà d’un certain nombre d’enfants nous ne pourrions plus assurer la qualité des séances. Nous n’avons donc pas plus de demandes que nous ne pouvons en traiter, même si par principe nous ne refuserons aucun enfant » précise Audrey Morel.

Côté logistique, l’accueil des enfants se fait le mercredi après midi de 14h à 17h, ponctué par un goûter sur les coups de 16h00. Nous offrons aussi aux enfants un repas de noël et une sortie de fin d’année scolaire début juillet. Les activités proposées dépendent des capacités des enfants et sont assez classiques. Il s’agit entre autre d’un parcours moteur organisé en gymkhana avec de multiples obstacles, jeux d’habilité et de précision, athlétisme, natation, boccia, basket fauteuils et de manière générale tout type de travail sur la motricité. En 2020, la danse a fait son apparition dans ces activités qui changent à chaque trimestre. Un trimestre est consacré à la piscine, les autres à des activités en gymnase, et pour ce qui est de la périodicité nous sommes calés sur le rythme scolaire. Le dispostif fonctionne puisque la plupart des enfants sont fidèles à ces activités sur 4 à 5 ans.

« Malgré l’aspect essentiel de cette prestation, celle-ci ne survit que grâce à l’aide la ville de Lyon et de la mutuelle APICIL car la cotisation est d’un coût très faible. Nous manquons réellement de moyens sachant tout ce que nous offrons avec la cotisation annuelle », conclut Camille Kramer.

L’ASUL : Association Sportive Universitaire Lyonnaise

Quentin Litaudon - ASULRestons dans la région lyonnaise pour découvrir ce que l’ASUL propose aux enfants en situation de handicap. C’est Quentin Litaudon, coordinateur du « pôle activités physique adaptées », qui nous fait découvrir l’offre de l’ASUL, cette importante et historique association lyonnaise qui ne compte pas moins de 6 500 adhérents.

Historiquement, l’association propose déjà dans son catalogue un éveil sportif destiné à des enfants de 3 à 5 ans. Celui-ci mixe la découverte d’activités sportives et socioculturelles pour un meilleur développement social et affectif de l’enfant, son développement moteur, le tout autour d’ateliers de motricité et d’expression axés sur la découverte, le développement psychique et cognitif.
Pour les plus de 3 ans, l’ASUL propose des stages sportifs aux 6–17 ans. L’objectif est à la fois de faire découvrir et d’initier les enfants à une grande diversité de sports afin de favoriser leur épanouissement et leur esprit d’ouverture. Il n’en fallait pas plus pour que l’association propose aussi un pôle pour les enfants en situation de handicap. C’est le cas avec le pôle ASUL APAS, coordonné par Quentin Litaudon. Ce pôle d’activités physiques adaptées obéit à la même logique sport, santé et inclusion que les autres pôles de l’association.

Les activités se divisent en deux parties, avec tout d’abord les activités aquatiques, qui s’adressent aux adultes mais incluent des créneaux pour les enfants. Elles sont pratiquées dans les piscines de Villeurbanne (Bouloche, Gratte-ciel, centre nautique Etienne Gagnaire). Quentin Litaudon précise : « Comme nous sommes dans une logique d’inclusion, nous partageons nos créneaux avec le public ordinaire ». C’est notamment possible grâce à la participation de professionnels enseignants en activités physiques adaptées. En effet, ajoute Quentin Litaudon : « Ils nous permettent d’accueillir des enfants en situation de handicap par l’adaptation des activités aux capacités des petits. Les jeunes que nous accueillons sont pour la majorité atteints de troubles du spectre autistique et viennent d’établissements tels que des IME et pour certains du Réseau de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité en Pédiatrie (REPOP). De temps à autres, nous accueillons des enfants avec un handicap moteur, mais c’est assez rare. Ce n’est pas un choix, les choses se présentent comme ça. Notre but est de proposer un accueil pour tous. Les familles qui nous confient leur enfant le font généralement par l’intermédiaire des structures spécialisées (plateformes de répit, réseaux de santé ect..) ».

L’autre volet des activités adressées aux enfants se fait dans le cadre du centre de loisirs sportifs « ASUL vacances » qui propose des activités physiques dans un contexte de vacances scolaires. Après une rencontre avec la famille et l’acceptation du dossier l’enfant en situation de handicap, celui-ci est inclus dans un groupe d’enfants dit « ordinaires ». Ce dispositif baptisé « ASUL pour tous », organisé par tranches d’âges de 3 à 5 ans et de 6 à 17 ans, connait un vrai succès. La présence d’un enfant en situation de handicap déclenche automatiquement l’intervention d’un enseignant en activités physiques adaptées qui va guider l’enfant vers une forme avancée d’autonomie au sein du groupe. « Notre objectif reste pour les enfants qui viennent depuis plusieurs années de diminuer la présence de l’enseignant au fur et à mesure du gain en autonomie ».
Pour les 3 à 5 ans, les activités se pratiquent généralement dans une école maternelle mise à disposition durant les vacances. Les 6 à 17 ans vont quant à eux fonctionner sur le site de l’UFR STAPS à Villeurbanne, au campus de la Doua. « Attention, prévient Quentin Litaudon, il n’y a pas de saut dans le vide. Nous proposons aux primo-arrivants une inscription sur deux jours afin de valider ou non la poursuite de la semaine. Nous accueillons en moyenne 5 enfants en situation de handicap lors de ces semaines de loisirs, ce qui est très peu au regard des demandes de renseignement que nous recevons ». Un autre format d’accueil pour les enfants en situations de handicap se fait lors des mercredis de l’ASUL qui se déroulent toute l’année hors vacances scolaires. Les journées sont construites comme lors des vacances scolaires et se déroulent au siège de l’ASUL au 189 rue Léon Blum.

Au-delà des activités qui viennent d’êtres décrites, l’ASUL APAS peut intervenir sur demande dans des structures de santé ou autres dans le cadre de prestations. La participation annuelle à l’association n’est que de 20 euros et certaines familles peuvent bénéficier de l’aide de la CAF pour l’inscription de leurs enfants lors des accueils de loisir. Ce que souhaite aujourd’hui l’ASUL, c’est se spécialiser sur des temps spécifiquement dédiés à des enfants en situation de handicap

La pratique sportive porte avec elle des valeurs incontestables de bien-être de sociabilisation, de mixité et de dépassement de soi. Bien que qu’elles paraissent évidentes et naturelles pour la majorité des personnes, nous voyons là que pour les enfants en situation de handicap, un cadre, un accueil et un accompagnement adaptés sont nécessaires.

Mais bien au-delà, c’est d’une véritable ouverture d’esprit dont notre société a besoin. Celle dont font preuve ces associations qui rivalisent de créativité et d’engagement pour offir aux enfants en situation de handicap les mêmes opportunités de se découvrir par le sport que tous les enfants qui évoluent normalement dans l’école de la République. Les enfants en situation de handicap doivent aujourd’hui avoir le choix entre les clubs spécifiques et les clubs grand publics. Cette vision apparaît comme une réalité dans l’esprit des dirigeants d’associations que nous avons évoquées au cours de ce tour d’horizon.