
La valorisation architecturale des viaducs métalliques
Texte
L’ancienne voie ferrée reprise par le tracé du BHNS Trévoux-Lyon traverse des territoires escarpés, franchis par des viaducs ferroviaires du XIXe siècle. Les études techniques réalisées pour le projet ont montré que ces derniers ont dépassé leur durée de vie réglementaire (un siècle), et qu’en l’état, ils ne répondent pas aux exigences sécuritaires pour le passage de bus. Néanmoins, les piles peuvent être conservées et seuls les tabliers seront déposés et remplacés, ce qui crée l’opportunité de construire des tabliers élargis pour accueillir les modes doux.
Sur le tracé, le viaduc de Rochetaillée (135 m de long, 20 m de haut) franchit le vallon des Échets en trois travées. Le viaduc de Petit Moulin (144 m de long, 20 m de haut) franchit le vallon du ruisseau des Vosges en cinq travées.
Ces deux viaducs, construits en 1880, portent la valeur patrimoniale des ouvrages ferroviaires de cette époque mais avec une conception répondant aux besoins de l’époque avec des matériaux qui n’existent plus aujourd’hui.
Pour les remettre en état d’usage, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a considéré trois alternatives :
- refaire des tabliers à la structure et l’esthétique les plus proches possibles de l’existant (solution dite « treillis »), plus onéreuse mais rappelant le passé ferroviaire et industriel de la ligne ;
- opter pour des tabliers plus actuels et plus faciles à installer mais avec une apparence d’ouvrage routier sans recherche esthétique particulière (solution dite « bipoutre ») ;
- moderniser les tabliers pour optimiser les travaux et la gestion ultérieure tout en conservant une silhouette qui rappelle l’ouvrage d’origine (solution dite « silhouette basse »).
Après concertation avec les communes concernées, c’est la troisième solution qui a été retenue.
©Région Auvergne-Rhône-Alpes_Egis-STRATES (vue non contractuelle)